Petit dictionnaire du monde francophone

Ilyes Zouari est l’auteur du Petit dictionnaire du monde francophone

450 millions de personnes, 33 pays répartis sur 4 continents, voici quelques chiffres qui illustrent l’ampleur du monde francophone aujourd’hui. Cela méritait bien un dictionnaire. C’est partant de ce constat que Ilyes Zouari a rédigé le « Petit dictionnaire du monde francophone », sorti aux éditions de L’Harmattan.

Petit dictionnaire du monde francophone

En 456 pages, l’auteur décrit une image complète du monde francophone actuel. Ce dernier s’étend sur plus de 16 millions de kilomètres carrés. Le monde francophone passe par la France métropolitaine bien évidemment et ses pays limitrophes francophones (Belgique, Suisse, Luxembourg, Monaco, Andorre) mais aussi les DOM-TOM.

Il convient d’ajouter de nombreux pays de l’Afrique de l’Ouest et une partie de l’Afrique subsaharienne. Y compris Madagascar, sans oublier bien sûr le Québec, les Antilles et les pays de l’Océan Indien et ceux de l’Océan Pacifique.

L’auteur traite de tous les pays où le français est parlé

Tous les pays où le français est parlé sont abordés dans cet ouvrage. Ceci sans faire de filtre sur le caractère officiel de la langue. C’est ainsi que sont inclus les pays du Maghreb, comme l’Algérie, la Tunisie et le Maroc, qui font partie du monde francophone. Car le français y est largement parlé sans pour autant qu’il soit considéré comme une langue officielle.

Pour chaque pays, l’ouvrage fait une présentation du pays d’un point de vue géographique. Puis, il présente la culture, la société, l’économie, la gastronomie, ce qui fait ressembler ce dictionnaire à un Atlas. Ensuite, le Petit dictionnaire du monde francophone s’attarde sur les particularités linguistiques du pays. Ces petites expressions francophones spécifiques à une région du monde sont étudiées.

Cet ouvrage se distingue également par d’abondante anecdotes chiffrées à propos du monde francophone. Elles font prendre conscience au lecteur que le français occupe une large place dans le monde, parfois ignorée ou sous-estimée. Ceci, à l’heure où l’anglais est devenue la langue du commerce mondial et où les langues asiatiques sont les plus parlées de par le fait que la moitié de la population mondiale vit en Asie.

Dictionnaire des belgicismes

La deuxième édition du dictionnaire des belgicismes vient de paraitre

Parue pour la première fois en 2010, le 22 février 2015 a vu paraître le dictionnaire des belgicismes dans sa deuxième édition. À l’œuvre, Michel Francard, accompagné de Geneviève Géron, Régine Wilmet et Aude Wirth, délivre cette nouvelle version préfacée par Bruno Coppens.

Dictionnaire des belgicismes

Le dictionnaire des belgicismes deuxième édition voit ainsi trente nouvelles entrées par rapport à la première édition pour un total de 2000 termes. Oufti ! (Ça alors)

Les mots ou les expressions de ce dictionnaire sont des particularités belges de la langue française entendues nulle part ailleurs qu’en Belgique. Et comme le français de Belgique est une langue vivante, une deuxième édition du dictionnaire des belgicismes s’imposait cinq ans après la première parution.

Par rapport au français entendus dans d’autres coins du monde, le français de Belgique a notamment hérité de quelques mots tirés du flamand comme un dikkenek (prétentieux) ou il fait douf (chaud), à ne pas confondre avec une douffe le lendemain d’une soirée alcoolisée (une cuite).

La deuxième édition du dictionnaire des belgicismes intègre aussi des spécialités culinaires régionales. Ainsi, on trouvera les bodding à Bruxelles (une sorte de pudding) ou les gougouilles à Liège (sucreries).

Ces quelques exemples ne sont qu’une petite partie des mots et expressions dont le dictionnaire des belgicismes explique le sens. Ce dictionnaire devrait ravir les défenseurs de la langue française en Belgique. Il devrait aussi intéresser plus d’un curieux prit au dépourvu dans une conversation avec un Belge ayant employé avec assurance un ou des mots au sens obscurs dans le reste du monde francophone.

Alors, ouvrez ce dictionnaire à une page à pouf (au hasard) et testez vos connaissances sur un des 2000 belgicismes répertoriés. Vous ne passerez pas un moment pelant (ennuyeux) et vous pourrez briller en société en montrant votre connaissance des belgicismes.

Le dictionnaire du langage « minion »

Mignonpedia, le dictionnaire du langage minion

Le langage minion est le langage parlé par les « minions », les petites créatures jaunes du film d’animation « Moi, Moche et Méchant », sorti en France au cinéma en octobre 2010. Ces petits êtres, à la fois déjantés et adorables, donnaient une autre image à Gru, le personnage principal « méchant et moche ». Dans le film, ces petites créatures adorées des enfants avaient des langages spéciaux qui semblent à premier abord être des « onomatopées à la pelle ».

le dictionnaire du langage minion
un minion
Crédit : Sonny Abesamis

Ces petites créatures imaginées par Pierre Coffin et Chris Renaud, ainsi que leurs langages ont fasciné beaucoup de personnes parmi le public du film. Des fans ont même créé un dictionnaire appelé « Minionpedia » comprenant un recueil des expressions clés utilisées par les minions et une vidéo expliquant comment décrypter ce langage bizarre.

Le « minionese » suit une logique très claire et stricte

En regardant le film, on pourrait penser que le langage des minions (le minionese ou « banana language ») n’a aucun sens. Ce qui constitue une fausse idée, car le minionese suit une logique très claire et stricte. Plusieurs expressions sont par exemple tirées de langues étrangères comme le chinois, l’italien, le philippin, le coréen ou l’espagnol. La langue dispose aussi d’un champ lexical varié et chaque expression obéit à une ou des règles spécifiques.

À titre d’illustration, « Bello » veut dire Bonjour, « Poopaye » veut dire « au revoir », « Me want banana » veut dire que le minion a faim,  « BEE DO BEE DO BEE DO » signifie en anglais « Fire ! ». Dans ce cas, par exemple, BEE DO BEE DO BEE DO fait référence à la sirène des sapeurs-pompiers quand il y a le feu. « Para tu » veux dire « Pour toi », « Talaliloo ti amo » veut dire « nous vous aimons »… La liste est encore longue.

En tout cas, dans la vidéo qui accompagne le « Minionpedia », on peut retrouver toutes les instructions et astuces pour bien parler le « minion ». Il est à noter que pour parler la langue, il faudra monter le son dans les aigus et accélérer le débit de la voix.

Un nouveau langage, celui des minions, est apparu dans ce monde et nous avons la chance d’avoir des supports pédagogiques pour nous aider à l’apprendre. Par ailleurs, un film intitulé « Spin-off », faisant intervenir en grande partie les minions, sortira en salles normalement en juillet 2015 et pour tirer le meilleur profit en le regardant, il faudra parler comme un vrai minion.